Le guide de survie des restaurateurs à l’heure du covid-19

Le guide de survie des restaurateurs à l’heure du covid-19

Avec l’épidémie de Covid19, que vont devenir les restaurateurs d’Ile-de-France ? Comment s’en sortir ? Quelles sont les aides ? Quelles sont les sources de financement pour survivre ? Découvrez le guide de survie des restaurateurs d’Ile-de-France.

 

SOMMAIRE : 

  • Nouvelles fermetures de restaurants
  • La situation économique en France s’aggrave avec l’épidémie de Covid-19

  • Quid du secteur de la restauration ?

  • La profession survit sous perfusion d’aides de l’État

  • Les solutions pour acquérir un restaurant
  • Les solutions pour financer un restaurant

  • Les points d’attention pour financer l’achat d’un restaurant

 

Nouvelles fermetures de restaurants


Afin de limiter la propagation de la COVID-19 et de prévenir son impact sur le système de santé, des mesures de restriction supplémentaires sont appliquées à Paris et sa petite couronne, pour les bars et les restaurants, en concertation avec les acteurs du secteur, et sur les recommandations du Haut conseil de Santé Publique mises à jour dans son avis du 05 octobre 2020.

Ces mesures concernent les restaurants dits traditionnels (code NAF 56.10 A), les cafétérias et autres établissements libre-service (code NAF : 56.10 B) ainsi que la restauration rapide (code NAF 56 .10 C). Elles s’appliquent par arrêtés préfectoraux règlementant l’ouverture de ces établissements pour une durée de 15 jours. Elles seront réévaluées à l’issue de cette période.

Il est demandé aux établissements d’afficher leur extrait Kbis afin de faciliter les contrôles. Les débits de boisson (code NAF 56.30 Z) seront fermés. En revanche, ceux proposant de la vente de boisson à titre accessoire de la restauration pourront rester ouverts. Ils devront dans ce cas pouvoir documenter le caractère accessoire de cette vente de boisson.

Sur recommandation du HCSP, en zone d’alerte maximale, le nouveau protocole sanitaire demandé pour les restaurants implique les mesures suivantes :

Concernant le respect des gestes barrières et de distanciation physique :
– Le restaurant devra respecter obligatoirement un espace libre d’au moins 1 m entre les chaises de tables différentes. L’objectif est de réduire la densité de personnes dans un espace clos pour limiter l’aérosolisation. La mise en place d’écrans de protection peut compléter cette mesure.
– Port de masque pour le personnel en salle, à la réception et en cuisine : il est interdit de porter toute protection faciale (ex. demi-visière, etc.) autre que le masque grand public en tissu réutilisable répondant aux spécifications de l’Afnor (de catégorie 1). Le port d’un masque à usage médical normé est possible. Le masque doit obligatoirement couvrir le nez, la bouche et le menton.
– Les clients devront veiller à porter leur masque dans les restaurants jusqu’au service du premier plat et à le remettre lors de leurs déplacements et entre les services.
– Les tables des restaurants ne pourront accueillir que 6 personnes maximum.
– Le téléchargement et l’activation de StopCovid sera également recommandé dans les établissements.

Concernant l’organisation de l’établissement :
– Un cahier de rappel devra être mis en place à l’entrée des restaurants et conditionnera l’accès à l’établissement. Les clients laisseront leurs coordonnées dans le cahier de rappel et le restaurateur mettra ce cahier à la disposition de l’Agence Régionale de Santé ou de l’assurance maladie en cas de déclenchement d’un contact-tracing. Dans tous les cas, ces données seront détruites après un délai de 14 jours.
– La réservation en ligne par internet ou par téléphone sera privilégiée afin d’éviter les regroupements devant le restaurant et il est recommandé aux restaurateurs d’organiser la circulation des clients à l’intérieur.
– Le restaurant devra afficher la capacité maximale d’accueil nécessaire au respect de l’ensemble des mesures. Cette information sera diffusée à l’extérieur et sur le site web du restaurant, le cas échéant.
– Mettre à disposition des distributeurs de solution hydro-alcoolique dans des endroits facilement accessibles et au minimum à l’entrée du restaurant (et idéalement sur chaque table).
– Le paiement devra obligatoirement se faire à la table des consommateurs afin d’éviter leurs déplacements au sein des établissements.

Concernant la gestion de flux de clients :
– Inciter à la limitation des déplacements des personnes au sein de l’établissement (ex : déplacement aux toilettes, entrée et sortie de l’établissement).
– Les vestiaires doivent être temporairement fermés.
– Il est rappelé qu’il est interdit de consommer des boissons debout à l’intérieur et à l’extérieur du restaurant.

Rappelons les mesures déjà existantes :
– Les clients sont obligatoirement assis dans l’établissement.
– Respect des gestes barrières dans l’enceinte des restaurants.
– Le personnel en salle ne doit pas porter de gants.
– Organisation spécifique des établissements (nomination d’un référent COVID, mise à disposition des distributeurs de solution hydro-alcoolique, services accélérés).
– Respecter les règles de ventilation selon le règlement sanitaire relatif à la restauration commerciale.
– Eviter de mettre à disposition des objets pouvant être touchés par plusieurs clients (livres, jeux, journaux, salières, etc.). Par exemple, le sel ou le poivre peuvent être proposés en sachets unitaires. Le respect strict de ce protocole est indispensable pour maintenir des conditions de sécurité sanitaires permettant le maintien de ces activités. Les contrôles de ces dispositions seront renforcés. La protection des français reste une priorité du Gouvernement qui suivra avec la plus grande attention l’évolution de l’épidémie avec la mise en place de ce nouveau protocole.

    La situation économique en France s’aggrave avec l’épidémie de Covid-19

    Selon les chiffres de l’Insee en date du 8 septembre, l’épidémie a entraîné la perte de 715 000 emplois en France au premier semestre 2020, à mettre en regard d’une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 18,9 % sur la même période. L’Insee a, par ailleurs, confirmé sa prévision d’un plongeon de 9 % du PIB sur l’ensemble de l’année 2020, malgré les espoirs d’une reprise plus rapide que prévue. « Certes, le recul du PIB au deuxième trimestre a été moins marqué qu’anticipé initialement, mais l’incertitude sanitaire tend à croître de nouveau et nous conduit à tempérer le rythme prévu pour la poursuite de la reprise », expliquent les statisticiens nationaux.

    Quid du secteur de la restauration ?

    Le secteur de la restauration, qui compte 168 000 restaurants, 38 800 bars ou cafés et 6 000 établissements de nuit en France, dont 22 763 établissements de restauration traditionnelle en Ile-de-France, a été sévèrement mis à mal par le confinement instauré mi-mars. Même si les cafetiers et restaurateurs d’Ile-de-France ont été autorisé à accueillir leur clientèle en terrasse dès le 2 juin et surtout rouvrir l’intégralité de leurs commerces depuis lundi 22 juin.

    • De juin à août 2020, le chiffre d’affaires des restaurants a seulement baissé de 6,7% en France par rapport à la même période en 2019 (enquêtes du logiciel L’addition auprès de 6 000 restaurateurs). Cette baisse limitée est due à la fois à l’augmentation des terrasses et à des mesures anti-covid moins contraignantes cet été.
    • De grandes disparités ont été observées, avec notamment une dégringolade de plus de 20% du chiffre d’affaires en Île-de-France contre une hausse de 8% en Occitanie.

    Les restaurateurs ont également été impactés par les chiffres du tourisme en Ile-de-France :

    • En 2019, la destination Paris Ile-de-France avait accueilli 50,6 millions de touristes qui avaient généré 196,4 millions de nuitées et 21,9 milliards d’euros de recettes, selon les chiffres du Comité Régional du Tourisme (CRT).
    • Mais depuis le début de l’année, la région a perdu 16 millions de visiteurs. Soit un manque à gagner de 7 milliards d’euros pour la destination, note le CRT. La situation pourrait même s’aggraver. Il y a quelques semaines, près de 9 professionnels sur 10 (87 %) envisageaient déjà une activité inférieure à un mois de juillet « normal » dont près des deux tiers (65 %) prévoyaient une baisse de plus de 50 % de leur chiffre d’affaires, selon les professionnels du tourisme.

    Alors, le secteur est-il en pleine déroute ?  Avec les fermetures des restaurants en septembre et octobre, le nombre de défaillances d’entreprises devrait poursuivre son escalade :

    • L’Insee annonce 2 652 défaillances d’entreprises en juin 2020.
    • Sur la même période, la Banque de France dénombre 409 défaillances d’entreprises « hébergement et restauration », et 5 229 défaillances sur un an glissant au 31 juillet 2020, en baisse paradoxale de 27,7% par rapport à juillet 2019. Les défaillances d’entreprises devraient repartir à la hausse à partir du moment que les entreprises vont commencer à payer leur emprunt (suspendu pendant 6 mois). Et notamment à partir d’octobre 2020.

    Selon le chef Philippe Etchebest, 40% des restaurants fermeront et auront fait faillite d’ici la fin de l’année, «si rien ne bouge» et que les appels à de nouvelles aides ne sont pas entendus par le gouvernement.

      La profession survit sous perfusion d’aides de l’Etat 

      Suite au comité interministériel du tourisme du 14 mai, les entreprises des secteurs de l’hôtellerie, restauration, cafés, tourisme, événementiel, sport, culture, les entreprises de secteurs connexes, ayant subi une très forte baisse d’activité, font l’objet d’un soutien renforcé par l’ÉtatDepuis mars dernier, les aides accordées à l’hôtellerie et la restauration ont déjà atteint 10 milliards d’euros au total, en incluant les prêts garantis.

      • À la date du 9 juin, 8 milliards d’euros de Prêts garantis par l’État (PGE) avaient été accordés au secteur du tourisme, dont 6,42 milliards d’euros uniquement pour les hôtels, cafés et restaurants, selon les données du quai d’Orsay.
      • Les exonérations de charges coûteraient 11 milliards d’euros cette année au budget de l’Etat.
      • Les nouvelles mesures dévoilées le vendredi 25 septembre représentent un coût de 150 millions d’euros par mois, selon Bercy.

      Un sursis de 45 jours
      En raison de l’état d’urgence sanitaire, toutes les entreprises qui se sont retrouvées en cessation de paiement entre le 13 mars et le 23 août dernier ont un sursis de 45 jours pour demander l’ouverture d’une conciliation, d’un redressement judiciaire ou d’une liquidation judiciaire. Ce délai de 45 jours ne commence à courir qu’à compter de cette date. Il expire donc le 7 octobre.

      Le recours possible à l’activité partielle
      Le dispositif de chômage partiel avec une indemnisation à 100%, censé disparaître le 30 octobre (le reste à charge pour les entreprises aurait alors dû passer à 15 %) sera prolongé jusqu’au 31 décembre 2020 pour les commerces impactés par l’épidémie. L’Etat a prévu une enveloppe de près de 31 milliards d’euros.

      Le fonds de solidarité
      Le montant du fonds de solidarité pour les entreprises (FSE) est porté à 1 500 à 10 000 euros pour les bars et restaurants « fermés administrativement ». Sont éligibles les restaurateurs et tenanciers de bars ayant jusqu’à 20 salariés, affichant un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros, et justifiant une perte de chiffre d’affaires supérieure à 80 %. Ce volet sera accessible sans condition de refus d’un prêt bancaire. Cette enveloppe dédiée au Fonds de solidarité, accessible jusqu’à la fin de l’année, avoisine les 8 milliards d’euros.

      L’exonération de cotisations sociales
      Les restaurateurs ont bénéficié d’une exonération de cotisations patronales acquittées ou reportées durant les mois de mars à juin 2020, au titre des périodes d’emploi de février à mai.
      Pour les restaurants fermés administrativement et ceux ayant une restriction d’ouverture, l’Etat indemnise la perte de chiffre d’affaires, en les exonérant de charges sociales. La même clémence pourra être accordée au cas par cas aux entreprises qui, même si elles ne sont pas concernées directement par le tour de vis sanitaire, auront perdu 50 % de leur chiffre d’affaires. Ces exonérations de charges coûteraient 11 milliards d’euros cette année au budget de l’Etat.

      L’accès au PGE
      Les secteurs affectés par les mesures sanitaires conservent l’accès aux dispositifs d’aide existants, tel que le prêt garanti par l’État (PGE). Les PGE, octroyés depuis fin mars par les banques à plus de 570 000 entreprises, pour un montant de près de 120 milliards d’euros, ont permis de parer aux besoins les plus urgents. Dans l’Hexagone, le budget dédié au PGE est de 300 milliards d’euros et il est ouvert jusqu’au 31 décembre. Les remboursements interviendront début avril 2021.

      Le report de la cotisation foncière des entreprises (CFE)
      Le Gouvernement envisage le report de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et d’exonération de la part forfaitaire de la taxe de séjour au titre de l’année 2020.

        

      Les solutions pour acquérir un restaurant

      Il est important d’être accompagné par des professionnels pour créer un restaurant et une brasserie. Notamment, face à l’absence de recul sur une hypothèse de travail, la qualité de l’emplacement et sur la zone de chalandise ! Il est nécessaire de faire des demandes d’autorisations de travaux et si la vente d’alcool est prévue, il faut également effectuer l’achat d’une licence IV. La création nécessite la signature d’un bail à usage de commerce. La création du lieu passera par des travaux et le paiement d’un droit au bail qui constitue l’élément clé du fonds de commerce.

      L’achat du fonds de commerce 
      Pour l’acquisition d’un actif incorporel composé du fonds de commerce (clientèle, droit au bail, droit de terrasse, site internet, numéro de téléphone, salariés, carte…) et d’actifs corporels, le matériel de salle et de cuisine, il est nécessaire de calculer le prix de vente du fonds de commerce en fonction de divers facteurs :

      • L’établissement dépend-il ou non d’un personnel particulier (un chef renommé par exemple)
      • L’emplacement du restaurant est-il « prime » (c’est-à-dire un emplacement de qualité supérieur) ?
      • Le chiffre d‘affaires est-il constant depuis plusieurs années ? (à modérer en 2020 avec les horaires d’ouverture « covid » et le nombre de places)
      • La rentabilité de l’affaire, notamment la marge brute respecte-t-elle les normes du secteur ?
      • Le loyer est-il important et représente-t-il un pourcentage conséquent du chiffre d’affaires ?
      • L’ensemble des équipements sont-ils récents et en état de fonctionnement ?
      • Y a-t-il des retraitements à effectuer sur la rentabilité de l’affaire ? (réintégration de la rémunération des dirigeants si nécessaire, prestations de management fees, facturation intra-groupe …)

      La valorisation des fonds de commerce se fait « par habitude » en faisant une moyenne entre un multiple du chiffre d’affaires (en fonction des régions) et un multiple de l’EBE. Avec les conséquences du Covid, ne faut-il pas anticiper une baisse de la valeur des fonds de commerce ? Quid de la viabilité d’une affaire ? 

      L’achat des parts de la société détenant le fonds de commerce
      Lorsque le fonds de commerce appartient à une société commerciale (SNC / SAS / SARL…), il est possible d’acquérir les parts de cette dernière. Ce schéma est considéré par les établissements de crédits comme une opération type LBO.
      L’exploitation de la société cible génère un résultat net qui sera distribué via un régime mère/fille à la holding qui pourra ainsi rembourser l’emprunt contracté.
      La valorisation des parts de société se fera en fonction de l’actif et du passif. L’avantage de ce type d’acquisition est la conservation de la société en l’état, des contrats de travail et des contrats fournisseurs.

      L’exploitation en location gérance
      La location gérance est très répandue sur l’Île-de-France pour l’exploitation des établissements. Il s’agit d’une prise de gérance du fonds de commerce contre le paiement d’un loyer. L’exploitation est conditionnée dans un contrat et permet d’être cadrée.
      La location gérance permet de démarrer une activité en limitant les frais et en cumulant de l’expérience. Cette forme d’exploitation s’associe souvent à une cession après plusieurs années de location gérance.

        

      Les solutions pour financer un restaurant

      L’achat en crédit vendeur
      Le crédit vendeur peut être convenu sur tout ou partie du montant de cession. Les formalités de remboursement du crédit sont convenues contractuellement de gré à gré entre les parties : remboursement en une seule ou plusieurs fois selon un échéancier ou remboursement au terme du remboursement d’un crédit bancaire par exemple. Le vendeur déclare le produit de la vente et est fiscalisé. L’acheteur paie en plusieurs fois.

      Le financement bancaire
      Le financement bancaire (crédit amortissable, crédit in fine, crédit-bail mobilier) permet l’acquisition du fonds de commerce, des parts de sociétés, du matériel, des travaux, etc. Chaque financement a sa typologie de crédit. Les durées varient en fonction de la durée d’amortissement : 7 ans pour le fonds de commerce, voire 10 ans dans des cas spécifiques.

      Le prêt d’honneur
      Le prêt d’honneur, d’un montant de 5 000 à 30 000 €, est délivré au futur dirigeant par des organismes via le réseau des chambres de commerce. Il permet de baisser l’emprunt bancaire et de rassurer les banques.

      Le financement externe
      L’appel à des financements tiers comme des sociétés de crowdfunding, des fonds d’investissement, des business angel, des family office, des fournisseurs… permet de boucler un tour de table et de faire le complément d’apport nécessaire à la banque pour mettre en place votre crédit pour financer l’achat d’un restaurant ou d’une brasserie. Il est très rare que des tiers interviennent seuls, sans banque car l’effet de levier de leur investissement n’est pas assez important. Des garanties sont possibles :

      • Le nantissement du fonds de commerce pourra être pris par un établissement bancaire ou un fournisseur. Cette garantie est forte, en cas de non-paiement des créances, la propriété du fonds de commerce deviendra celle des créanciers en fonction de leur rang d’inscription. Il est important d’avoir une valorisation de fonds de commerce cohérente avec le marché pour apporter ce dernier en garantie pour financer l’achat d’un restaurant.
      • La caution des porteurs de projet peut être solidaire ou non, partielle ou complète. En cas d’impossibilité de l’emprunteur de faire face à ses dettes, les cautions devront rembourser les crédits.
      • Les contre-garanties d’organismes, comme BPI France / SACEFF / SIAGI / France Active, qui se portent garants pour le compte de la société porteuse du projet, sont payantes mais elles limitent la prise de garanties complémentaires.

      Les points d’attention pour financer un restaurant

      Lors de la constitution de votre demande de financement, il est nécessaire de répondre à toutes ces questions sur ces points de vigilance :

      1. La saisonnalité de l’affaire. Le lieu d’activité est-il attractif toute l’année pour l’ensemble des clients (notamment dans le cadre de lieux touristiques, en bord de mer ou en montagne…) ? Le lieu du restaurant ou de la brasserie est-il soumis à la météo ? Le lieu est-il destiné à une clientèle de bureau (principalement le midi) ou une clientèle de résidents (principalement le soir et le weekend) ?
      2. La présence d’une terrasse. Est-elle importante ? Sera-t-elle être ouverte toute l’année ? Quel sera le prix du droit de terrasse ?
      3. Le prix moyen du midi. Quel est le prix moyen le soir ? Quel est le nombre de places assises ? Quelle est l’importance de la rotation des tables ? Quelle est la capacité d’accueil de votre établissement ? Quels sont les différents chiffres d’affaires dans votre prévisionnel afin d’établir un “ticket moyen” : CA boissons (lors des repas), CA restauration, CA limonade, CA vente à emporter ?
      4. Les diverses charges à intégrer. Quelle est l’évaluation des éventuels travaux de rénovation à effectuer ? Quelle est la charge du personnel (en moyenne de 35% charges inclues) ? Quelle est la charge de la dette (encaissable par l’EBE) ? Quelle marge de manœuvre ? Quel loyer ? Dans une activité de restauration, l’acquisition des murs permet la maîtrise du loyer tout en augmentant la valorisation de son fonds de commerce et la désirabilité de ce dernier en cas de mise en vente.
      5. L’apport. Attention, en raison de la frilosité des banques, il est conseillé d’avoir un apport minimum de 30%. 

      Sachez que les reprises de fonds de commerce sont possibles. En effet, Aloe financement a financé cet été un restaurant dans le 17e arrondissement de Paris.

      Par ailleurs, les créations de restaurant restent toujours envisageables, surtout lorsque vous avez 3 à 4 mois de travaux à réaliser, afin d’être en bonne posture au printemps 2021.

      Aloe financement accompagne également tous les métiers de bouches, les boulangers, les bouchers, les pâtissiers, les chocolatiers, les traiteurs… avec une dimension très humaine.

        Quelles solutions de financement pour les femmes entrepreneures ?

        Quelles solutions de financement pour les femmes entrepreneures ?

        A l’heure de la parité hommes-femmes, découvrez l’état des lieux de l’entrepreneuriat féminin en France, les difficultés d’accès des femmes entrepreneures au financement, toutes les aides financières et solutions de financement, mais également tous les réseaux et tous les événements dédiés aux femmes entrepreneures par secteur d’activité…

         

        SOMMAIRE :

        • Les femmes et l’entrepreneuriat en France
        • Les femmes entrepreneures et l’accès au financement
        • Les aides financières pour les femmes entrepreneures
        • Les réseaux, associations et structures dédiées à l’entrepreneuriat féminin en France 
        • Les femmes se regroupent aussi par secteur d’activité 
        • Les événements pour les femmes entrepreneures 

         

        Les femmes et l’entrepreneuriat en France

        Un véritable défi pour les femmes

         

        Le nombre de femmes entrepreneures en France est en constante évolution depuis 2000 : 40 % des créateurs d’entreprises en France sont des femmes. En 2019, 10% des entreprises innovantes et de la Tech étaient créées et gérées par des femmes. 73% des entreprises gérées par des femmes sont toujours en activité après 3 années d’existence.

        Les femmes entrepreneures représentent 40% des créateurs de micro-entreprises dont :

        • un tiers consiste en du conseil aux entreprises,
        • un quart au service aux ménages,
        • et un cinquième dans le commerce.

        En matière de création d’entreprises individuelles, la participation des femmes est majoritaire dans la santé humaine et l’action sociale (75%), les autres services aux ménages (70%), l’industrie (52%), l’enseignement (50%). Les secteurs d’activité dans lesquelles les femmes entrepreneures sont les plus présentes sont le commerce (16,4%), le social (22%) et les services aux particuliers (18,6%).

        Les créatrices dirigeantes d’entreprises sont plus diplômées que les hommes34% ont une formation d’ingénieur, et 72% disposent d’un diplôme se situant entre le master et le doctorat (contre 62% pour les hommes). 

        L’entrepreneuse moyenne est mariée et a des enfants. Elle doit donc concilier vie familiale et vie professionnelle. 46% d’entre elles estiment plus simple de concilier ces deux mondes en tant que dirigeant d’entreprise. 

        Les femmes sont plus performantes que les hommes : elles affichent une rentabilité opérationnelle de 8 % (contre 5,7 % pour les entreprises dirigées par des hommes).

        La France est en retard, côté entrepreneuriat féminin, par rapport à d’autres pays industrialisés : le taux d’activité entrepreneuriale initiale (TEA) des femmes est de 5,3% en France contre 17% au Canada, 13,6% aux Etats-Unis, 8,7% au Luxembourg, 8,3% aux Pays-Bas, 7,5% en Irlande et 5,4% au Royaume-Uni.

        A l’échelle mondiale, Paris se situe en sixième position dans le classement des villes dans lesquelles les femmes entreprennent le plus, juste derrière la Silicon Valley et Los Angeles, les pionniers du monde des startups.
         

        Zoom sur l’entrepreneuriat féminin

        Selon l’enquête CREDOC-Caisses d’Épargne(1) sur l’entrepreneuriat féminin :

        • 67 % des femmes entrepreneures sont des créatrices d’entreprises alors que 30 % ont fait le choix de reprendre une entreprise déjà existante.
        • Entreprendre est un choix, l’exercice d’une liberté, pour 80% d’entre elles.
        • Comme élément déclencheur de leur projet entrepreneurial, près d’un tiers citent un évènement professionnel (licenciement, mobilité…) et 19% des événements personnels (mariage, divorce, décès, etc.).
        • 41 % déclarent entreprendre pour ne plus avoir de hiérarchie et 39 % estiment que l’entrepreneuriat leur permet de prendre en main leur destin professionnel.
        • 41 % avaient confiance en elles au moment de la création/reprise de leur entreprise.
        • 78% se disent heureuses dans leur vie actuelle… 
        • Les femmes entrepreneures recherchent en premier lieu à sécuriser le modèle de leur société. 61 % d’entre elles considèrent les conseils juridiques, fiscaux et comptables comme étant les plus utiles et 39 % sont intéressées par une formation à la création ou à la gestion d’entreprise.
        • 75 % n’ont pas été soutenues par un réseau d’accompagnement lors de la création ou le développement de leur entreprise, dont 26 % en raison d’un manque d’information.
        • Seulement 24% des entrepreneures sont attirées à échanger avec leurs pairs.

        Les femmes entrepreneures et l’accès au financement  

         

        ll existe de nombreuses aides concrètes et sources d’inspiration pour les entrepreneures. N’hésitez pas à échanger avec les personnes à l’origine de ces initiatives : la solidarité est une valeur plus qu’importante pour les entrepreneures. Plus que jamais, il faut défaire les stéréotypes, faire entendre la voix des entrepreneures, les aider à développer leur activité et mettre en valeur leurs talents.

        Accès au capital plus difficile pour les femmes

        Des études effectuées par le BCG et HSBC(2) montrent que les femmes ont toujours moins accès au capital que les hommes au moment de financer le développement de leurs start-up.  

        • Elles sont moins nombreuses que les hommes : seulement 5 % des start-up françaises ont été fondées par des équipes totalement féminines,
        • 10 % comptent au moins une femme parmi leurs cofondateurs,
        • Les femmes lèvent beaucoup moins d’argent que les hommes (2,5 fois moins de fonds quand elles sont financées),

        Les femmes se disent victimes d’un biais lié à leur genre durant le processus d’investissement (avec des questions sur leurs familles, leur crédibilité comme chef d’entreprise, ou encore leur aversion à la perte) mené le plus souvent par des équipes d’investisseurs exclusivement masculines. 
         

        56% des entrepreneures ont recours à l’emprunt bancaire

        Selon l’enquête CREDOC-Caisses d’Épargne, les entrepreneures ont du mal à faire grandir leur entreprise malgré l’ancienneté de leur structure. Le modèle de l’entrepreneure en solo reste largement majoritaire (61%) alors que seules 8% des femmes sont à la tête de structure comptant 6 salariés et plus.

        Les entrepreneures sont très prudentes quant à la croissance des effectifs de leur entreprise : seules 16% ont l’intention d’embaucher d’ici à 5 ans. Les raisons : soit elles ont peur d’investir dans l’avenir, soit elles veulent faire appel à des ressources externes en fonction des besoins réels de l’activité, soit encore elles sont méfiantes face à à la lourdeur administrative et au poids des charges sociales… D’ailleurs, quand elles expriment leurs principaux besoins pour le soutien et le développement de leur entreprise, 45% citent la baisse des impôts et des charges.

        Même si l’apport personnel est majoritairement considéré comme la première source de financement au démarrage, les femmes sont 56% à recourir à l’emprunt bancaire. Elles sont moins bien financées que les hommes lors de la création d’une entreprise. 44% estiment que les échecs de création d’entreprise sont dus au manque de financement. Le taux de rejet de crédit demandé par des créatrices d’entreprises est de 4,3%, contre seulement 2,3% pour les hommes, soit quasiment la moitié. Pourtant, les entreprises initiées par des femmes nécessitent une mise de départ moins importante, leurs entreprises dépendant souvent du secteur du service ou du conseil.

        43% des échecs dus au manque de financement


        Selon l’enquête CREDOC-Caisses d’Épargne,
        les entrepreneures ont du mal à faire grandir leur entreprise malgré l’ancienneté de leur structure. Le modèle de l’entrepreneure en solo reste largement majoritaire (61%) alors que seules 8% des femmes sont à la tête de structure comptant 6 salariés et plus.

        Les entrepreneures sont très prudentes quant à la croissance des effectifs de leur entreprise : seules 16% ont l’intention d’embaucher d’ici à 5 ans. Les raisons : soit elles ont peur d’investir dans l’avenir, soit elles veulent faire appel à des ressources externes en fonction des besoins réels de l’activité, soit encore elles sont méfiantes face à à la lourdeur administrative et au poids des charges sociales… D’ailleurs, quand elles expriment leurs principaux besoins pour le soutien et le développement de leur entreprise, 45% citent la baisse des impôts et des charges.

        Même si l’apport personnel est majoritairement considéré comme la première source de financement au démarrage, les femmes sont 56% à recourir à l’emprunt bancaire. Elles sont moins bien financées que les hommes lors de la création d’une entreprise. 44% estiment que les échecs de création d’entreprise sont dus au manque de financement. Le taux de rejet de crédit demandé par des créatrices d’entreprises est de 4,3%, contre seulement 2,3% pour les hommes, soit quasiment la moitié. Pourtant, les entreprises initiées par des femmes nécessitent une mise de départ moins importante, leurs entreprises dépendant souvent du secteur du service ou du conseil.

        Les aides financières pour les femmes entrepreneures

        Alors que le nombre d’entrepreneuses et le nombre de levées de fonds réalisées par celles-ci ne cessent d’augmenter, il semble que la parité évolue dans tous les domaines de la vie économique, qu’il s’agisse de création d’entreprise, ou de financement.  En effet, de plus en plus d’initiatives favorisent l’entrepreneuriat féminin.

        En effet, alors que le financement représente 20% des freins à l’entreprenariat pour les femmes, il est important que celles-ci sachent qu’il existe plein de solutions de financement bancaire-publique, levées de fonds ou autres.

         

        1 – Les dispositifs de financement nationaux

        • Le fonds de garantie pour la création, la reprise et le développement des entreprises à l’initiative des femmes (FGIF) doté par l’Etat et la Caisse des Dépôts permet aux femmes d’accéder au crédit bancaire pour financer leur projet, via le réseau CitésLab et des partenaires sur le territoire : Adie, France Active, Initiative France, Union des couveuses, CG Scop, Coopérer pour entreprendre, Positive Planet, Réseau Entreprendre, Boutiques de gestion, Action’elles, Les pionnières, Force Femmes
        • La garantie Égalité Femmes, mise en place par France Active, facilite l’accès au crédit bancaire des femmes porteuses d’un projet de création, de reprise ou de développement d’entreprises (quels que soient la forme juridique de l’entreprise et son secteur d’activité). Concrètement, il s’agit d’une garantie d’emprunt bancaire, pour financer un besoin d’investissement et/ou des besoins en fonds de roulement, dans le cas d’une entreprise “âgée” de 3 ans ou dans le cadre d’une création ou d’une reprise. La garantie peut couvrir jusqu’à 80 % du montant emprunté dans la limite de 50 000 euros sur une durée minimum de 24 mois. Pour l’entreprise, le coût total s’élève à 2,5% du montant garanti.
        • Le prêt d’honneur (sans intérêts ni garanties sur vos biens personnels) peut constituer un apport personnel afin d’accéder plus facilement à un emprunt bancaire pour la création, la reprise ou la croissance d’une entreprise. Accordé par le réseau Initiative France, le montant du prêt d’honneur varie entre 2 000 et 50 000 euros selon la nature du projet et des besoins. En 2018, la moyenne nationale des prêts d’honneur du réseau Initiative s’élevait à 9 700 euros. Attention ! Le prêt d’honneur ne remplace pas un prêt bancaire, mais il en facilite l’obtention. Il a un effet de levier significatif : pour 1 euro de prêt d’honneur, les banques accordent en moyenne 7,8 euros de financement complémentaire (source 2018).
        • BPI création déploie des dispositifs d’accompagnement (conseils, coaching, mentorat…) et des outils financiers sous forme de prêts d’honneur, de micro-crédit, de garantie bancaire facilitant l’accès des porteuses de projet au crédit bancaire. BPI création a accompagné et financé près de 60 000 femmes porteuses de projets de création d’entreprise en 2019.

         
        2 – Les dispositifs de financement régionaux

        Certaines collectivités territoriales (régions, départements ou villes) ont créé des fonds spécifiques, réservés aux femmes entrepreneures qui créent leur activité. L’Etat et la Caisse des dépôts ont créé des Plans d’action régionaux (PAR). Depuis 2010, 25 plans d’actions régionaux ont été conclus ou formalisés (dont 2 au sein de mêmes régions). Ils soutiennent l’entreprenariat des femmes des quartiers, le développement de la création d’activité en milieu rural, la formation des entrepreneures, le développement du FGIF et la mise en place de couveuses. Les contacts en région.

        Le Nacre, géré par les régions depuis 2017, est un dispositif d’accompagnement pendant 3 ans. Il aide au montage du projet de création ou de reprise, à la structuration financière et au démarrage de l’activité. Il permet de souscrire un prêt à taux zéro, sous certaines conditions.

        Des collectifs/associations pour défendre l’accès au financement pour les femmes :
         

        • Willa (ex-Paris Pionnières) est un incubateur dédié aux entrepreneures orientées vers la technologie. Depuis sa création, Willa a accompagné 1 050 femmes, 530 start-up. Il propose 12 programmes d’accompagnement via 150 coachs experts et mentors. Youboox et Magic Makers sont des exemples de success stories.
        • Le collectif Sista, lancé en 2019 par par Tatiana Jamma, (fondatrice de Sélectionnist), et Céline Lazorthes (fondatrice de Leetchi et MangoPay) défend l’accès au financement. Son objectif est d’améliorer la mixité dans l’économie française : « compter les femmes pour que les femmes comptent ». Concrètement, SISTA encourage les entrepreneures à travers de la mise en relation et les soutient dans l’accès aux financements. 22 femmes cheffes d’entreprises, dirigeantes, ou investisseuses, ont rejoint le collectif pour souligner l’importance des talents féminins pour l’économie française. Le collectif espère que son action permettra d’avoir 25% de femmes parmi les fondateurs de startups, à l’horizon 2025.
        • Digital Ladies & Allies, dirigé par Merete Buljo, a pour objectif d’améliorer le nombre et la visibilité des femmes dans la tech. En 2019, il a remis au gouvernement un livre blanc intitulé « Mixité et performance numérique » .
        • EFOIR (Entreprendre au féminin, Océan indien – Réunion) est une association qui accompagne les femmes entrepreneures de la Réunion et organise un concours (le prix Julie Mas).

        3 – Les alternatives aux prêts bancaires

        • La collecte de fonds auprès de votre entourage (membres de la famille, amis et autres relations), ce que l’on appelle « la love money». Vous pouvez recevoir jusqu’à 31 865 € sans avoir à payer de droits. À condition que le donateur ait moins de 80 ans, que le bénéficiaire soit son enfant, son petit-enfant ou son arrière-petit-enfant (ou neveu ou nièce si le donateur n’a pas de descendants), que le bénéficiaire soit majeur ou émancipé. Ce don doit faire l’objet d’un acte notarié (acte sous seing privé) ou d’une déclaration à son centre des Finances publiques.
        • Les prêts d’honneur pour la création ou reprise d’entreprise. Il s’agit d’un prêt sans garantie ni caution personnelle, généralement à taux zéro, et inscrit en fonds propres. Son montant peut atteindre 90 000 € pour les projets innovants. Ce type de prêt est proposé par plusieurs réseaux d’accompagnement, comme Initiative FranceRéseau Entreprendre ou encore l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Attention ! Le prêt d’honneur ne remplace pas un prêt bancaire, mais il en facilite l’obtention. Il a un effet de levier significatif : pour 1 euro de prêt d’honneur, les banques accordent en moyenne 7,5 euros de financement complémentaire.
        • Le microcrédit professionnel est un crédit accordé aux personnes exclues du système bancaire, pour la création ou le développement d’une activité professionnelle. Son montant est compris entre 300 et 5 000 €. Son taux se situe entre 1,5 et 4% (sans frais de dossier). Sa durée varie de 6 mois à 5 ans (possibilité de remboursement anticipé). Il est proposé par divers organismes (CCAS, Adie…). Par exemple, l’Adie propose un plan de financement pouvant aller jusqu’à 20 000 €, à travers le microcrédit (jusqu’à 10 000 €), complété par un prêt d’honneur ou une aide publique par exemple.
        • Le financement participatif ou crowdfunding, via des plateformes agréées par l’ACPR (CIF ou PSI ou IFP), permet de récolter des fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif ou entrepreneurial, qui fonctionne le plus souvent via Internet. Ce financement peut prendre la forme d’un prêt, de la souscription de titres de capital ou de créance émis par l’entreprise soutenue, d’un don ou d’une contribution qui peut donner lieu à une contrepartie.
        • Les incubateurs sont des structures d’appui à la création d’entreprise. Ils peuvent vous mettre en relation avec des investisseurs désireux de participer au capital de votre entreprise. Le site mon-incubateur.compropose un annuaire regroupant la majorité des incubateurs auprès desquels vous pouvez candidater afin de faire accompagner votre projet.
        • Les business angels sont des investisseurs personnes physiques, souvent anciens cadres supérieurs ou entrepreneurs eux-mêmes, qui souhaitent investir une partie de leur patrimoine financier dans des sociétés innovantes. Grâce à leur expérience, les business angels apportent également conseils et carnet d’adresses. Ils sont susceptibles de financer des investissements de 50 à 700 000 €. En général, ils restent minoritaires au capital de l’entreprise (part inférieure à 20 %) mais participent activement à la vie de l’entreprise et à la prise de décision. Idéalement et si les conditions sont réunies, lebusiness angel revend sa participation dans un délai de 3 à 5 ans. Contacts possibles : France Angels, Euroquity, Femmes business angels, Angels santé
        • Les 300 fonds d’investissement, au sein de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), sont des actionnaires professionnels qui prennent une participation en capital, majoritaire ou minoritaire, dans des entreprises généralement non cotées en bourse. En plus de participer à la stratégie de votre entreprise, ils injectent en moyenne 5 millions d’euros par entreprise, et rarement moins de 250 000 €, au cours d’un partenariat qui dure généralement de 3 à 7 ans.
        • Les prêts interentreprises : depuis laloi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, les entreprises ont la possibilité d’être créancières ou débitrices les unes des autres. Les SARL et sociétés par actions (SA et SAS) peuvent désormais prêter des fonds à des microentreprises, PME ou entreprises de taille intermédiaires (ETI).
        • Les concours destinés aux créatrices ou nouvelles cheffes d’entreprise, proposés par de nombreuses associations, fondations, écoles ou autres organisations d’entrepreneures : 
          – Cartier Women’s Initiative Awards,
          – Femme business angel,
          – Starther awards, 
          – Be a boss,
          Business with Attitude
          ,
          Prix entrepreneure responsable
          ,
          Les ambitieuses
          ,
          Trophée de l’entreprenariat féminin
          ,
          Le prix des entrepreneuses par forces femmes
          ,
          – Business O Féminin (réseau international de femmes entrepreneurs qui édite un magazine dédié à l’empowerment, et qui décerne un prix annuel),
          – Créatrices d’Avenir,
          – Les Audacieuses,
           
          – Femmes Entrepreneuses d’Orange,
          – WILLA Possible,
          – Women Start,
          – Femmes Entrepreneurs du Village by CA, 
          – La Ville de Paris organise chaque année le Prix du Goût d’Entreprendre qui vise à soutenir les artisans des métiers de bouche dans leur première année d’activité,
          Le Prix de l’Egalité des Chances ouverts aux Valdoisien(ne)s de moins de 26 ans,
          et le MOOC « Des Elles pour financer son entreprise » (organisé par La Fondation entreprendre, avec le soutien d’AXA France).

        Les aides financières des banques dédiées aux femmes

        Les réseaux bancaires et la Fédération bancaire française (FBF) sont partenaires de l’association France Active qui aide les femmes entrepreneures. Plusieurs banques ont signé des partenariats avec le Ministère des Droits des Femmes ou le Secrétariat d’Etat en charge de l’Egalité femmes/hommes ou sont partenaires d’associations dédiées à l’entrepreneuriat féminin. De nombreuses initiatives existent parmi lesquelles :

        • Les Caisses d’Epargne se sont engagées depuis 2012 en faveur de l’entrepreneuriat féminin, en lançant le premier Baromètre des femmes entrepreneures, puis auprès du réseau Les Pionnièreset du programme d’accompagnement de l’Essec « Entreprendre au féminin ». La banque se mobilise pour mieux faire connaître le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF), distribué par les réseaux d’accompagnement auprès des porteuses de projet. Certaines Caisses d’Epargne régionales réservent aux femmes accompagnées par le FGIF une offre de crédit spécifique (prêt à taux zéro), ou encore une dotation financière à l’occasion de concours.
        • La BNP soutient l’entrepreneuriat féminin avec le programme Connecther qui comprend des Ateliers pédagogiques, mentoring, information sur les programmes d’aide, mise en relation des femmes entrepreneures au sein d’incubateurs, partenariats – soutien financier à la Women Initiative Foundation, sensibilisation au sein des écoles, collèges et lycées, et des prêts cautionnés avec le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF).
        • La Banque Postale est partenaire actif du pôle Finance Innovation, notamment du prix Ladies fintech depuis 2017.
        • Le Groupe BPCE est le premier partenaire historique des réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise, comme Réseau Entreprendre, Adie, Initiative France et France Active. Son dispositif d’actions en faveur de l’entrepreneuriat des femmes comprend la réalisation et la diffusion d’un baromètre des femmes entrepreneures, le sponsoring de la Journée des Femmes Entrepreneures dans le cadre du Salon SME, une rubrique « Femmes Entrepreneures » sur son site internet et une e-newsletter mensuelle spécifique, une offre de crédit à taux 0% pour des femmes entrepreneures bénéficiaires du Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF), des dotations financières sur concours, des partenariats avec des acteurs de l’accompagnement et de la promotion du leadership des femmes…
        • Le Crédit Agricole accompagne les femmes entrepreneures (dans le cadre de son partenariat avec France Active notamment), crée ou finance de nombreuses initiatives telles que le Grand Prix Etudiantes Crédit Agricole Louise Tallerie (pour initier de jeunes vocations de start-uppeuses), Force Femmes… La Fondation Grameen Crédit Agricole et ses Institutions de Microfinance (IMF) partenaires offrent des services financiers à des micro-entrepreneurs et s’adressent plus particulièrement aux femmes et aux porteurs de projets qui développent leur activité en zone rurale, soit 3,7 millions de clients dont 84 % de femmes.
        • Le Crédit Mutuel agit en complément des prêts garantis par le FGIF. Il fournit, en partenariat avec Bpifrance et l’Agence France Entrepreneur (AFE), des conseils et des solutions d’accompagnement aux créatrices d’entreprise, auto-entrepreneures, cédantes, repreneuses, tout au long de leur projet professionnel.
        • La Société Générale subventionne l’Adie, association pionnière du microcrédit en France et en Europe, pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin tant au niveau national que local.
        • La Caisse des dépôts est partenaire en région de nombreuses CCI et initiatives locales. 

        Les aides internationales pour les femmes entrepreneures face au Covid-19

        L’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) est un partenariat multilatéral (Allemagne, Royaume d’Arabie saoudite, Australie, Canada, Chine, République de Corée, Danemark, Émirats arabes unis, États-Unis, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et La Fédération de Russie) conçu pour aider les femmes entrepreneures à accéder aux marchés, aux financements, à la technologie, à des services d’accompagnement et autres, tout en promouvant la collaboration avec les États et le secteur privé afin de faire évoluer les lois et les politiques bridant l’entrepreneuriat féminin dans les pays en développement. Placée sous l’égide de la Banque mondiale, l’Initiative We-Fi met en œuvre de ses programmes confiée à six banques multilatérales de développement :

        • La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a obtenu 7,36 millions de dollars au profit d’un programme visant à remédier rapidement aux plus grandes difficultés auxquelles se heurtent les PME féminines dans le contexte de la crise liée à la COVID-19. Les activités entreprises dans le cadre de ce programme concerneront la République kirghize, la Mongolie, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Égypte et le Maroc.
        • La Banque interaméricaine de développement (BID) a reçu 14,71 millions de dollars pour un programme visant à soutenir l’accès des entreprises féminines aux financements, aux marchés, aux compétences et aux réseaux, en se concentrant principalement sur les secteurs d’activité technologiques et scientifiques. Il s’agira en priorité d’aider les femmes entrepreneures à traverser la crise économique en cours et à identifier les nouveaux débouchés commerciaux engendrés par la pandémie. Il est destiné aux pays d’Amérique centrale, ainsi qu’à l’Équateur et au Guyana.
        • La Banque islamique de développement (BIsD) s’est vu octroyer une enveloppe de 11,25 millions de dollars pour un programme destiné à soutenir les entrepreneuses de la filière rizicole en Afrique de l’Ouest (Guinée, Niger, Sénégal et Sierra Leone).
        • Le Groupe de la Banque mondiale (Banque mondiale et IFC) a obtenu une enveloppe de 16,01 millions de dollars destinée à deux programmes. Le premier vise à utiliser le levier du numérique en vue de favoriser l’accès aux financements et aux marchés pour les entreprises dirigées par des femmes dans des pays du Sahel. Le second programme porte sur plusieurs régions du monde et est axé sur l’apport de financements de démarrage en soutien aux femmes entrepreneures : notamment au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, en Jordanie et en Iraq, ainsi qu’à l’échelle mondiale.

         

        Les réseaux, associations et structures dédiées à l’entrepreneuriat féminin en France

         

        • Action’elles propose des ateliers, des formations et un suivi personnalisé à ses adhérentes.
        • Les Premières propose des réunions d’information, des packs de formations et/ou un accompagnement sur-mesure aux cheffes d’entreprise.
        • Force Femmes accompagne gratuitement les femmes de plus de 45 ans dans leurs retours à l’emploi et la création d’entreprise.
        • Femmes business Angel regroupe 150 femmes qui souhaitent investir dans des entreprises.
        • Réseau Mampreneures qui favorise l’épanouissement des femmes chefs d’entreprise.
        • Femmes Chef d’entreprise (FCE) est un réseau d’échanges, de réflexion et de partenariat de cheffes d’entreprises, qui s’appuie sur 60 délégations locales et plus de 2 000 membres.
        • L’Association française des Femmes Diplômées des Universités, l’AFFDU, décerne chaque année le prix Michelle Maugain, une bourse entre 1 500 et 2 000 euros, pour aider à la création d’entreprise (nécessité d’être diplômée Bac +5 et avoir déjà créé son entreprise ou exercer une profession libérale).
        • Les « Club Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent » (Clefe).  C’est un groupement de personnes qui épargnent une certaine somme pour pouvoir prêter et accompagner des femmes créatrices d’entreprise pendant un ou deux ans. La somme varie entre 3 000 et 5 000 euros.
        • 50inTech. C’est une plateforme collaborative dont l’objectif est de recenser les talents féminins dans le domaine de l’entrepreneuriat. Elle favorise le recrutement, la visibilité, le partage et la mise en relation. 
        • Women who do stuff. Cette newsletter mensuelle féministe présente des parcours de femmes puissantes, inspirants et variés.
        • StartHer. Cette association, fondée par Johanna Kirk, qui est engagée pour l’inclusion et la mixité, met en valeur les succès des femmes dans l’entrepreneuriat. Vous pouvez découvrir StartHer en vous inscrivant gratuitement à ses petits déjeuners avec des cheffes d’entreprise et des personnalités inspirantes.
        • Kandbaz proposent un accompagnement complet et sur mesure pour les femmes entrepreneures, notamment avec la domiciliation d’entreprise et la location d’espaces de travail collaboratifs.

        Les femmes se regroupent aussi par secteur d’activité

        Il existe 500 réseaux de femmes partout en France. Par secteurs d’activité, citons :

        Les événements pour les femmes entrepreneures

         

        • La semaine de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin a pour objectif de promouvoir la culture entrepreneuriale et la réussite au féminin auprès des jeunes de 13 à 25 ans.
        • La journée des femmes entrepreneures au salon SME est une journée dédiée à l’entreprenariat féminin. La 9e édition aura lieu le 13 octobre 2020.
        • Les « lundis paradis », un événement bimensuel pour favoriser le networking des femmes entrepreneures, organisés par l’association Femmes Entrepreneures.
        • La journée de la femme digitale (JFD) est le rendez-vous féminin de l’innovation. Il met à l’honneur les femmes cheffes d’entreprise et récompense chaque année la créativité, l’innovation et l’audace de femmes digitales avec le prix les Margaret. Les lauréates bénéficient de l’exposition médiatique de la JFD, de soutiens financiers, d’un accompagnement de développement et de communication, d’une valeur équivalente à 1 millions d’euros. Prochaine édition : le 21 avril 2020 à Paris à la Maison de la Radio.
        • Le forum Elle Active va, depuis 8 ans, à la rencontre des femmes à Paris et en province. Des conférences et rencontres par métiers très enrichissantes. Très pratique et convivial.
        • Le forum « osez tout entreprendre » organisé par Action’elles fait découvrir des secteurs professionnels, des métiers moins connus et/ou peu prisés par le public féminin pour créer une entreprise.
        • Le programme Les Audacieuses qui accompagne partout en France les femmes qui souhaitent développer leur projet à impact ! Prochaine session en août 2021.

        Selon une enquête américaine, les femmes participant à des événements créés par des réseaux féminins ont deux fois plus de chances d’obtenir une promotion professionnelle et une augmentation de salaire dans l’année qui suit. Et cette revalorisation est, dans 30 % des cas, substantiellement supérieure à celles qui ne fréquentent aucun réseau.

        Membre du réseau Action’elles depuis 2018, Aloé financement, dirigée par Emmanuelle Verbaere, spécialement concernée par la cause des femmes, est une société de conseil en financement principalement bancaire, et maîtrise également le co financement …

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        1. Enquête réalisée avec le CREDOC en juillet 2019 auprès de 2 500 entrepreneurs femmes et hommes, âgés de plus de 18 ans, à temps plein.
        2. Etude effectuée, en septembre 2019, par le BCG pour Sista (un collectif qui s’engage pour la place des femmes dans la création de start-up) auprès de 15 000 start-up.